Comment protéger les tendons du cheval

Résumé

Les tendons du cheval sont l’une des parties de son appareil locomoteur qui sont les plus sollicitées. Pour cette raison, vous devez y apporter une attention particulière afin notamment de prévenir les différentes affections qui peuvent les toucher (à commencer par la tendinite). Même si ces dernières ne mettront pas en danger la vie de […]

Sommaire

Les tendons du cheval sont l’une des parties de son appareil locomoteur qui sont les plus sollicitées. Pour cette raison, vous devez y apporter une attention particulière afin notamment de prévenir les différentes affections qui peuvent les toucher (à commencer par la tendinite). 

Même si ces dernières ne mettront pas en danger la vie de votre cheval (dans la grande majorité des cas), elles se révèlent le plus souvent très handicapantes, en particulier pour les chevaux de travail et de compétition. Lorsqu’il est touché, le tendon du cheval met de plus beaucoup de temps à guérir et peut rester fragile tout au long de la vie de l’animal. 

Dans cet article, nous allons donc nous intéresser aux différentes façons dont il est possible de protéger les tendons du cheval, mais aussi comment réagir en cas de tendinite. 

Tendons du cheval : quel est leur rôle ?

Le tendon est une structure fibreuse qui relie un muscle à un os. Ainsi, chaque muscle du corps de votre cheval a au moins un tendon (voire plusieurs) à chacune de ses extrémités. 

On fait la différence entre le tendon (soit la terminaison d’un muscle) et le ligament, qui a une structure fibreuse identique, mais qui relie un os à un autre os. Le corps du cheval en possède beaucoup plus que de tendons. 

Protéger les tendons de son cheval

Les tendons les plus connus chez le cheval sont ceux qui longent la partie basse (distale) et arrière (postérieure) de ses membres, sous le genou (ou carpe) ainsi que sous le jarret (ou tarse) et qui s’attachent aux os du pied. Ils sont en effet particulièrement importants pour l’animal, puisque ce sont eux qui lui permettent de fléchir ses membres. Il s’agit du FSD (ou Fléchisseur Superficiel du Doigt, ou « perforé ») et du  FPD (pour Fléchisseur Profond du Doigt, ou « perforant »).

Une autre structure fibreuse est également connue car fréquemment atteinte chez le cheval de sport : le suspenseur du boulet. Il ne s’agit pas d’un tendon comme beaucoup le croient, mais d’un ligament car il relie 2 os. Lors d’atteinte, on parle de desmite et pas de tendinite.

Le principal rôle des tendons pour le cheval est de transmettre les forces générées par les muscles pour mettre en mouvement les os. Les tendons ont également un rôle important dans la stabilité articulaire et dans l’absorption des chocs générés par le mouvement. Les tendons sont de plus des tissus vivants, mais qui ont la particularité d’être très peu alimentés en sang (en raison de leur texture fibreuse). Ils sont peu extensibles (à l’inverse des muscles), mais particulièrement innervés. 

C’est ce manque de souplesse (et cette relativement mauvaise vascularisation) qui font des tendons du cheval une structure anatomique relativement fragile. Ils sont en effet considérés comme le maillon faible du système locomoteur équin. 

Soumis à d’énormes contraintes et à des mouvements répétés, les deux tendons fléchisseurs (ainsi que les boulets du cheval) présentent des risques de se déchirer. Cela peut se faire de manière progressive, ou au contraire brutale (suite à un choc, un mauvais mouvement ou une contusion). 

Les principales pathologies pouvant affecter les tendons du cheval

Vous l’aurez compris, les tendons du cheval sont donc plus souvent atteints que les autres structures de l’appareil locomoteur. Il semblerait qu’un tiers des chevaux en activité aient déjà présenté une tendinite.

Parmi les principales affections qui peuvent les toucher, il faut mentionner : 

  • La tendinite, qui est certainement la plus fréquente. Il s’agit d’une inflammation du tendon qui conduit à une atteinte plus ou moins importante des fibres de collagène qui le composent. Dans les cas les plus graves, elle entraîne la rupture des fibres qui constituent le tendon (même si cela reste très rare). Même si elle peut se révéler très douloureuse pour votre cheval, elle ne se manifestera pas toujours par une boiterie. 
  • La contusion. Les tendons du cheval peuvent aussi présenter une contusion suite à un traumatisme externe sans pénétration (comme un choc, un coup, etc.) ou à une plaie au niveau des tissus qui les recouvrent ; 
  • La luxation qui correspond à un déplacement des tendons hors de leur trajet habituel : 
  • La laxité qui se caractérise par un relâchement des tendons (uniquement dans le cas des tendons fléchisseurs) ; 
  • La rétraction (ou contracture des tendons) et que l’on la rencontre majoritairement chez le poulain à la naissance et qui est associée à une immaturité des tissus.

Comment savoir si mon cheval souffre des tendons ?

Le hic avec la tendinite, en particulier lorsqu’elle touche le tendon fléchisseur superficiel, est qu’elle apparaît le plus souvent de façon brutale, après un effort intense par exemple. Vous remarquerez alors que le membre touché est déformé (à l’arrière du canon). On parle aussi de “banane”. 

Autre signe distinctif de cette affection des tendons du cheval : la zone sera chaude, gonflée au toucher et douloureuse pour l’animal. Mais le cheval n’en boitera pas systématiquement. Ces symptômes, lorsqu’ils persistent plus de quelques jours malgré l’arrêt et les soin locaux, sont souvent associés à une lésion du tendon. On parle alors de tendinite aiguë.

Protéger les tendons du cheval

La tendinite peut aussi être chronique en cas de mauvaise cicatrisation ou de récidive. Elle s’accompagne fréquemment de fibrose des fibres cicatricielles.

Pour ce qui est de la tendinite du tendon fléchisseur profond, cette dernière aura plutôt tendance à toucher les antérieurs que les postérieurs. La bride carpienne, une partie du fléchisseur profond, sera souvent lésée mais dans la grande majorité des cas, les lésions s’observeront plutôt sous le boulet. 

Parfois, une tendinite peut être associée à une molette. C’est le cas lorsque la lésion du tendon se situe au niveau de la gaine tendineuse, tout à l’arrière du boulet. Cette molette est un signe d’inflammation de cette gaine, on parle de ténosynovite.

Quel que soit le tendon touché, seul un examen chez le vétérinaire permettra de diagnostiquer l’ampleur du problème. Ce dernier réalisera avant tout un examen clinique approfondi (observation d’une éventuelle déformation, gonflement ou douleur à la pression) et éventuellement de tests de mobilisation. Il pourra aussi réaliser d’éventuelles anesthésies tronculaires si l’atteinte n’est pas visible ou palpable extérieurement (c’est le cas d’une tendinite du fléchisseur profond en région basse). 

Qu’elle soit aiguë ou chronique, seule l’échographie (ou l’IRM dans certains cas) permet de diagnostiquer une tendinite et d’observer l’étendue et la nature des lésions. L’IRM, malgré son coût nettement plus élevé, sera parfois la meilleure solution en cas de boiterie chronique ou de tendinite au sein du sabot.

Que faire en cas de tendinite chez le cheval ?

En cas de tendinite, la première chose à faire est de mettre le cheval au repos (au minimum pendant 3 mois). En effet, la cicatrisation du tendon des chevaux est particulièrement longue et il faudra de fait adapter son alimentation en conséquence. 

Le repos strict, comme cela se pratiquait au siècle dernier, n’est plus recommandé, sauf en cas d’atteinte sévère. En effet, le mouvement (contrôlé !) est essentiel pour stimuler la cicatrisation et obtenir un tissu cicatriciel de qualité. C’est pourquoi le vétérinaire conseillera de la marche en main ou montée, avant de mettre en place un protocole de rééducation.

En plus du repos, le vétérinaire peut proposer plusieurs solutions, comme : 

  • Un traitement médical (des anti-inflammatoires et anti-douleurs)
  • Des soins locaux (en particulier si la lésion tendineuse est localisée au niveau du canon), pause de glace, massages avec un gel à l’arnica, pause d’argile en cataplasme
  • Une ferrure orthopédique adaptée au tendon atteint et aux aplombs du cheval. Par exemple, en cas d’atteinte du fléchisseur profond, le vétérinaire prescrira une ferrure avec les talons couverts, voire un egg-bar-shoe si les talons le supportent, et un parage court en pince.

Dans les cas les plus graves, le vétérinaire peut aussi envisager de réaliser une névrectomie qui consiste à couper le nerf sensitif associé). Cette intervention (qui reste très contestée) permet essentiellement d’atténuer la douleur dans le pied. 

Il peut aussi être intéressant de donner au cheval des compléments alimentaires qui favorisent la cicatrisation. Citons le Collagène marin, un collagène de type I, celui que l’on retrouve au sein des tendons, ou du MSM, source de soufre biodisponible.

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La reprise du travail se fera ensuite progressivement (de préférence sur un sol ferme ou dur). 

Comment protéger les tendons du cheval et prévenir les atteintes tendineuses ?

Pour prévenir les affections des tendons chez le cheval, il est recommandé d’éviter le travail sur un sol trop mou ou irrégulier. Cet environnement va en effet entraîner de fortes contraintes. Si vous remarquez un gonflement anormal, stoppez immédiatement le travail, car il peut s’agir d’un début de tendinite, et continuer comme si de rien n’était risque d’aggraver la situation. 

Prenez également l’habitude d’observer les tendons de votre cheval avant et après chaque entraînement. Faites-le parer et ferrer régulièrement pour éviter là encore des contraintes supplémentaires. Vous pouvez aussi doucher ses membres à l’eau fraîche après le travail et lui prodiguer des soins à base d’argile après une séance particulièrement intense. 

Pour protéger les tendons du cheval, on recommande aussi d’utiliser des bandes. Vous pourrez opter pour des bandes de repos lorsqu’il est au box, des bandes de transport en voyage, et des guêtres pour le travail. Chacune aura une action spécifique qui permettra de préserver les tendons de votre animal (aider au drainage en cas d’engorgement, soutien et protection contre d’éventuelles contusions au travail, etc.)

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