La colique est l’ennemi juré de tous les propriétaires et des chevaux. Elles comptent en effet parmi les affections équines les plus courantes, mais aussi les plus graves. En effet, c’est la première cause de mortalité chez les chevaux, et un trouble digestif qu’il ne faut donc définitivement pas prendre à la légère.
Le système digestif équin et en effet plus complexe et fragile qu’on ne le pense, en raison de :
- son anatomie (il existe certaines zones de rétrécissement de la lumière digestive et l’intestin est presque entièrement flottant dans la cavité abdominale),
- sa petitesse petitesse (il représente seulement 7 % de sa masse totale),
- des nombreuses terminaisons nerveuses que l’on retrouve au niveau de ses intestins et qui réagissent au moindre facteur perturbateur.
Dans cet article, nous vous expliquons comment en prendre soin et prévenir autant que possible la colique chez le cheval. Nous vous partageons aussi des conseils pour réagir en cas de colique et limiter au maximum qu’elle ne dégénère.
Qu’est-ce que la colique chez le cheval ?
La colique est un terme médical utilisé pour décrire un trouble digestif qui se traduit par une forte douleur abdominale. Selon la cause de cette douleur, l’état de votre cheval peut se détériorer très rapidement.
Il existe plusieurs types de colique chez le cheval, et notamment :
- La colique par obstruction (on dit également par impaction) se produit lorsque des aliments s’accumulent dans une partie de l’intestin (généralement le côlon) et que le cheval ne peut plus les éliminer efficacement. La douleur survient lorsque la paroi intestinale s’étire et se contracte fortement en essayant de pousser l’aliment à travers le côlon. Les principaux aliments responsables d’obstructions chez le cheval sont les aliments secs (avec une faible teneur en eau) et grossiers (qui ont été mal mâchés).
- La colique gazeuse peut survenir lorsque les microbes du côlon produisent un excès de gaz, généralement en raison de changements alimentaires ou d’aliments hautement fermentés. Le gaz étire la paroi intestinale, provoquant une douleur légère à modérée. La plupart des coliques gazeuses disparaissent naturellement, sans nécessiter un traitement intensif. Mais dans les cas les plus graves, elles peuvent provoquer un déplacement du côlon, à gauche (appelé également “entrappement néphro-splénique) ou à droite.
- La colique chirurgicale est provoquée par une torsion accidentelle de l’intestin ou par son incarcération dans un petit espace. Dans la grande majorité des cas, ce type de colique du cheval est le résultat d’une colique gazeuse ou par obstruction. C’est néanmoins la forme la plus sévère et elle nécessite d’être prise en charge au plus vite.
Comment savoir si mon cheval souffre de colique : les principaux signes
Si vous constatez que votre cheval présente un ou plusieurs des symptômes suivants, il y a d’importants risques pour qu’il souffre de colique et il devra donc être pris en charge par un vétérinaire le plus rapidement possible :
- Votre cheval se regarde les flancs;
- Recroquevillement des lèvres (appelé flehmen) ;
- Il mord ou donne des coups de pied sur le flanc ou le ventre ;
- Il s’allonge de manière beaucoup plus fréquente au sol (et peut même s’effondrer soudainement et se rouler au sol) ;
- Abrasions au niveau de la tête et du corps ;
- Transpiration abondante ;
- Accélération de la respiration et du rythme cardiaque (supérieur à 45 à 50 battements par minute) ;
- Couleur anormale des muqueuses ;
- Changements dans ses habitudes alimentaires (votre cheval peut ne pas manger tout son grain ou son foin ) ainsi que dans sa consommation d’eau ;
- Votre cheval fait preuve d’abattement.
Quelles sont les principales causes de colique chez les chevaux ?
Les chevaux peuvent souffrir de coliques pour plusieurs raisons.
Par exemple, ces douleurs abdominales peuvent être provoquées par le stress, une ingestion trop rapide ou trop abondante d’aliments ou des parasites qui se sont logés dans le système digestif de votre cheval. De la même manière, un changement dans le régime alimentaire de votre animal (ou un excès de légumineuses) peuvent être à l’origine de sa colique.
Les coliques peuvent aussi être le fait d’un mauvais apport sanguin à l’intestin. Les chevaux plus âgés ont tendance à développer des tumeurs graisseuses qui peuvent s’enrouler autour de l’intestin grêle et réduire l’afflux de sang. Les parasites peuvent se déplacer dans les vaisseaux sanguins et causer des dommages directs aux vaisseaux et indirects à l’intestin.
Les coliques peuvent également survenir en raison d’une mauvaise mobilité intestinale. Cette dernière peut être liée à des affections de l’intestin ou de la cavité abdominale. Si le processus responsable du déplacement des aliments dans l’intestin est perturbé, les aliments peuvent cesser de se déplacer. L’intestin va alors déverser du liquide dans l’intestin grêle pour essayer de faire avancer la nourriture. Ce mécanisme peut néanmoins provoquer une déshydratation du cheval qui risque d’entrer en état de choc.
Que faire si mon cheval souffre de colique ?
La première chose à faire si vous suspectez une colique chez votre cheval est de consulter votre vétérinaire. Ce dernier sera en mesure de diagnostiquer une colique en fonction de l’historique de votre cheval et des résultats aux tests qu’il peut réaliser (comme la palpation rectale, l’usage d’une sonde nasogastrique ou encore une abdominocentèse, soit le prélèvement de liquide de l’abdomen).
Afin de traiter correctement un cheval souffrant de coliques, la cause médicale sous-jacente de ses symptômes doit en effet être identifiée. Le traitement médical peut être effectué à domicile ou il peut être recommandé d’emmener le cheval en clinique pour une évaluation plus approfondie, des soins 24 heures sur 24 et une éventuelle intervention chirurgicale.
Le traitement médical des coliques peut inclure des anti-inflammatoires non stéroïdiens, une perfusion, l’administration de liquides, d’électrolytes et/ou d’huile minérale via la sonde nasogastrique placée dans l’estomac.
Récupération et gestion des coliques
La récupération et la gestion des coliques dépendent de la gravité et de la raison médicale de l’épisode de colique. Si l’épisode de colique était mineur et a pu être résolu par un traitement médical mineur à domicile, le cheval peut retrouver son mode de vie normal en quelques jours. Si le cheval a dû être hospitalisé et opéré, il peut falloir des semaines, voire des mois, pour se rétablir.
En règle générale, après un épisode de colique, le vétérinaire met en place un programme de réalimentation lente pour s’assurer que le cheval soit complètement rétabli et ne présente plus de symptômes de colique avant de l’autoriser à reprendre son alimentation et activité physique habituelle.
Comment prévenir les coliques chez le cheval ?
Les chevaux sont sujets aux coliques et de nombreux types de coliques ne sont pas évitables. Mais vous pouvez prendre quelques mesures préventives simples pour vous assurer que votre cheval présente le moins de risques possibles.
Rendez toujours accessible de l’eau fraîche et propre
Les recherches montrent que les chevaux qui sont laissés sans eau pendant une à deux heures présentent un risque accru de coliques. Ce risque est multiplié par 10 chez les chevaux de plus de six ans.
Autorisez votre cheval à sortir au pré
Les chevaux ayant eu accès à deux ou trois pâturages différents au cours du mois précédent présentaient un risque de colique moindre. Nous vous conseillons de mettre le cheval à l’herbe progressivement, par exemple en le sortant par demi-journées au départ. De même, lors du retour au box après une période à l’herbe, pensez à limiter sa ration de litière fraîche (paille) et surveillez sa consommation.
Évitez de donner du foin au sol dans les zones sablonneuses
L’ingestion de sable peut en effet perturber leur intestin ou affecter leur mobilité intestinale. Placez des tapis en caoutchouc ou des bacs de récupération sous les râteliers pour que votre cheval évite d’ingérer du sable. Si besoin, du Psyllium peut être distribué par précautions.
Notre complément de psyllium pour prévenir la colique chez le cheval
Donnez des céréales et des aliments granulés
…uniquement lorsque votre cheval en a besoin et en petits repas si possible. En effet, les aliments granulés entraînent une augmentation de 6 à 9,5 fois des risque de coliques
Surveillez attentivement votre cheval
pour détecter toute colique après des changements d’exercice, d’écurie ou de régime alimentaire. Le risque de coliques augmente en effet dans les deux semaines suivant de tels changements. De manière générale, apportez des changements à son alimentation ou à son activité physique de manière la plus progressive possible.
Parez régulièrement les dents de votre cheval
La paraison régulière garantit que votre cheval mâche correctement et complètement sa nourriture. Elle consiste à limer les pointes acérées de l’émail buccal et lingual.
Contrôlez les parasites
Les chevaux soumis à un programme de vermifugation quotidien ou régulier sont moins susceptibles d’avoir des coliques.
Quels compléments alimentaires pour prévenir, soulager et faciliter la récupération après une colique ?
Notre laboratoire a développé des compléments spécifiquement conçus pour les cas de colique chez le cheval.
- En prévention : notre complément Florepulse ou la Levure active+ pour soutenir la flore intestinale du cheval et renforcer l’équilibre digestif.
- En cas de colique : les sels d’Epsom sont recommandés en cas d’inconfort intestinal. Ils accélèrent le transit et participent au ramollissement des crottins. A distribuer avec l’accord de votre vétérinaire.
- Durant la phase de récupération : Hippotrolyte est une solution de réhydratation qui facilite la récupération du cheval après l’effort. Cette formule très complète, enrichie en sel minéraux, en fait un complément idéal pour faciliter la récupération après l’effort ou des épisodes de coliques.
Florepulse pour améliorer le confort digestif de votre cheval