Souvent associé à une boiterie ou à de simples douleurs, l’engorgement des tendons du cheval est pourtant une affection qu’il ne faut pas prendre à la légère. Elle doit même vous pousser à suspendre immédiatement toute séance de travail.
Ayant des origines multiples, ce gonflement des membres (postérieurs et/ou antérieurs) du cheval demande des soins adaptés. Les laboratoires ECS vous expliquent comment reconnaître l’engorgement du cheval, les bons gestes pour le traiter, mais aussi comment le prévenir.
Qu’est-ce que l’engorgement des tendons chez le cheval ?
On parle d’engorgement des tendons du cheval en raison du liquide synovial (que l’on appelle aussi lymphe) qui va s’accumuler. Chargée en globules blancs, cellules et lymphocytes, la lymphe tient un rôle essentiel dans les défenses immunitaires du cheval. Elle permet notamment aux cellules de se débarrasser des déchets et de se gorger de nutriments.
Mais lorsque ce liquide s’accumule, il peut former un gonflement, ou oedème. On le reconnaît facilement, car les reliefs des tendons, qui sont habituellement visibles, ne sont désormais plus palpables. Pour en avoir le cœur net, il suffira par exemple de les comparer aux autres membres ou à un autre cheval.
Généralement, l’engorgement sera localisé au niveau des tendons, des boulets, ou des jarrets de votre cheval. Cela est tout simplement dû à la gravité, l’engorgement se faisant dans la partie la plus basse du corps du cheval quand il est debout.
L’engorgement du cheval peut être bénin, mais aussi plus grave. Il est donc essentiel que vous soyez très attentif et le traitiez le plus vite possible. Pour le soigner, vous devrez néanmoins commencer par en comprendre la cause.
Quelles sont les principales causes d’engorgement des tendons ?
Plusieurs phénomènes peuvent expliquer la formation d’un engorgement au niveau des tendons de votre cheval. Il peut faire suite à un retour veineux ou à une réaction inflammatoire. Connaître la cause de l’œdème vous permettra de mieux le traiter, et éventuellement de prévenir qu’il ne se reforme.
Un défaut de retour veineux
Le plus souvent, l’engorgement des tendons d’un cheval est dû à un défaut de retour veineux. C’est notamment le cas chez les chevaux qui restent enfermés dans leur box pendant plusieurs jours. L’absence de mouvement va en effet provoquer une stagnation du sang au niveau de ses sabots. C’est un peu ce qui se passe chez l’humain, et notamment la femme, avec le syndrome des jambes lourdes.
L’engorgement peut également faire suite à un affaiblissement des défenses immunitaires en raison d’un virus. Il touchera alors les deux postérieurs et le gonflement sera le plus souvent symétrique, au niveau du paturon, du boulet, et même parfois jusqu’à mi canon.
Ce type d’engorgement des tendons ne provoque pas de boiterie ni de réelle douleur. Il disparaîtra même après quelques minutes de marche (au pas).
Un choc
L’engorgement des tendons du cheval provoqué par un choc sera plus localisé. On peut même parler d’hématome. Dans les jours qui vont suivre, il peut s’étaler et redescendre le long des pattes, ce qui rendra plus difficile de le différencier d’un autre type d’engorgement. Un seul membre sera affecté et vous pourrez parfois observer un suros ou une petite plaie. Le boitement, lui non plus, ne sera pas systématique.
Une infection (ou lymphangite)
Une inflammation d’origine infectieuse peut également provoquer un oedème. L’infection des tissus qui se trouvent sous la peau va entraîner la formation d’un gonflement, qui sera douloureux au toucher. On parle de lymphangite lorsque l’engorgement concerne tout le canon.
On reconnaît ce type d’engorgement des tendons à la formation de petites croutes sous la peau. Il provoque parfois une boiterie, d’autant plus si l’oedème remonte jusqu’en haut du membre. La lymphangite peut également s’accompagner de fièvre. Elle devra dans ce cas être prise en charge rapidement par un vétérinaire pour éviter des séquelles.
Une inflammation des tendons ou du boulet
Les engorgements dus à une inflammation des tendons ou du boulet sont les plus préoccupants. Ils font suite à une tendinite ou une entorse et prendront la forme d’un œdème diffus, touchant le canon ou le boulet.
Il est presque systématiquement associé à une boiterie, qui peut perdurer pendant plusieurs jours. Même si l’oedème aura tendance à se résorber, une déformation peut rester bien visible au niveau du tendon ou de l’articulation enflammée.
Comment soigner l’engorgement du cheval ?
La première chose à faire lorsque vous observez un engorgement chez votre cheval est de le faire marcher (à la main ou au paddock) s’il est dû à une mauvaise circulation veineuse. A l’inverse, s’il fait suite à une tendinite, mettez-le au repos.
De manière générale, si votre cheval boîte, il est fortement déconseillé de le faire travailler. Par contre, vous pouvez parfaitement le faire trotter sur quelques foulées, notamment pour évaluer sa locomotion.
Quelle que soit la cause de l’engorgement, des soins locaux doivent être appliqués pour l’aider à se résorber et éviter les séquelles.
La douche froide
La douche froide est le meilleur moyen de booster la circulation sanguine. Orientez bien le jet d’eau de bas en haut. Vous pouvez même appliquer une source de froid (par exemple sous forme d’une poche ou de guêtre) directement sur la zone concernée. Cela permettra de relancer la circulation des vaisseaux lymphatiques ainsi que des petits vaisseaux capillaires sanguins.
Les bandes de repos
Cette solution est aussi très efficace pour réduire le gonflement. Elle nécessite néanmoins de bien maîtriser la pose des bandes de repos, après les avoir imbibé d’un produit astringent. Changez-les également régulièrement (au moins deux fois par jour).
L’argile
L’argile, lorsqu’elle est mélangée à un peu d’eau pour former une sorte de pâte, fera un excellent cataplasme pour soigner l’engorgement du cheval. Elle participe notamment à réduire l’oedème. Là encore, il est important de renouveler l’opération plusieurs fois (dès que l’argile est sèche).
Les laboratoires ESC ont mis au point une poudre d’argile très fine, et donc plus facile à modeler et à appliquer. Provenant de gisements d’argile verte français situés au pied des volcans d’Auvergne, sa structure unique composée de 3 argiles complémentaires lui confère des vertus uniques.
Elle a ainsi un fort pouvoir d’absorption et d’adsorption qui lui permet de se gorger des nutriments contenus dans le sol. Sa composition naturelle est ainsi particulièrement adaptée pour réduire le risque d’engorgement des tendons après l’effort.
Les plantes drainantes pour prévenir l’engorgement des tendons
La phytothérapie peut aussi être une excellente solution naturellement contre l’engorgement des tendons. Tournez-vous vers les plantes drainantes, comme l’artichaut, le pissenlit ou encore le chrysantellum, réputé pour ses bienfaits sur la circulation sanguine.
Lymphanmix, notre mélange de 8 plantes sélectionnées pour leurs propriétés drainantes, est ainsi un puissant remède pour soigner et prévenir l’engorgement des tendons des chevaux. Administré par voie orale, c’est un excellent complément de l’argile pour désengorger les tendons et resserrer les tissus.
Quand faut-il appeler un vétérinaire ?
De manière générale, une tendinite n’est pas considérée comme une urgence vétérinaire. De plus, l’échographie qui permettra de poser un diagnostic sera plus fiable quelques jours après l’apparition des premiers symptômes. Cependant, si votre cheval a de la fièvre, une intervention rapide est absolument nécessaire.
Comment préserver les tendons de son cheval ?
Mieux vaut prévenir que guérir. Vous pouvez en effet protéger les tendons de votre cheval et prévenir l’apparition de lésions tendineuses en prenant certaines précautions.
Pensez par exemple à utiliser des systèmes de contention et à protéger les tendons avec des bandes de travail ou des guêtres. De plus, il est conseillé de parer correctement et de façon régulière les pieds de votre cheval.
Vérifiez également ses tendons après chaque sortie pour repérer rapidement une chaleur anormale, ou un gonflement. Vous pouvez également pratiquer des soins après l’exercice pour améliorer le drainage sanguin et limiter les risques d’engorgement.
Pensez finalement à bien adapter son alimentation et à abreuver régulièrement votre cheval. Évitez de plus les bandages trop serrés et adaptez son allure au revêtement du sol (pas de galop sur le bitume ou une terre trop sèche, par exemple).