Comprendre les chaleurs chez les juments
Chez les propriétaires de juments, l’arrivée du printemps entraine souvent avec lui le retour des chaleurs. Les périodes de chaleurs font écho à l’activité ovarienne de la jument. Cet article vous permettra, sous forme de questions/réponses, de comprendre et de réagir face à cette problématique.
Que sont les « chaleurs » chez une jument ?
Les premières chaleurs apparaissent généralement vers l’âge de 18 mois. Les juments sont fertiles lors de cycles réguliers, durant une certaine partie de l’année. L’activité cyclique de la jument est liée à certains facteurs comme la température ou à la lumière du soleil. Les juments sont donc des polyoestriennes saisonnières.
Quand apparaissent-elles ?
Les cycles ovariens de la jument adulte n’apparaissent que durant la belle saison (généralement d’avril à octobre). Cependant, certaines juments présentent une activité ovarienne durant l’hiver (mais ces cas sont plutôt rares).
L’activité cyclique d’une jument disparait lorsque les journées sont courtes et notamment en automne et en hiver. Cette dernière réapparait lorsque les jours rallongent comme au printemps et en été.
Quelle est la durée d’un cycle ?
La durée moyenne du cycle ovarien de la jument est de 21 à 22 jours. Toutefois, nous pouvons constater une variation de la durée du cycle en fonction de la saison. Ces derniers seront généralement plus courts durants l’été.
Quelles sont les différentes phases du cycle ovarien ?
Deux phases se succèdent et constituent le cycle ovarien de la jument: la phase folliculaire et la phase lutéale
Phase 1 : La phase folliculaire (période dite « de chaleurs »)
Cette phase, aussi appelée oestrus dure en moyenne 4 à 7 jours. La phase folliculaire représente les « chaleurs » de la jument durant laquelle cette dernière est prête à se reproduire et accepte l’étalon.
La jument dispose d’une glande située à la base du crâne appelée l’hypophyse. Durant la phase folliculaire, cette glande produit une hormone folliculostimulante qui stimule la croissance d’un follicule contenant un certains nombre d’ovocytes.
Le follicule produit des oestrogènes durant sa maturation. Ces derniers sont des hormones ayant pour objectif de préparer le corps de la jument à une possible gestation.
Durant cette période, vous pouvez observer différents signes cliniques comme :
- La queue relevée,
- Les jets d’urine,
- La vulve qui « clignote »,
- La position campée,
Une fois la maturation terminée, c’est à dire lorsque le niveau d’oestrogènes atteint un certain seuil dans le sang, l‘hypophyse cesse la sécrétion d’hormone folliculostimante et génère une poussée d’hormone lutéinisante.
Cette nouvelle hormone entraine donc la rupture du follicule. L’ovule est expulsé dans les trompes utérines et permet donc l’ovulation. L’ovulation a généralement lieu dans les 24 à 48 dernières heures de la phase folliculaire.
Phase 2 : la phase lutéale
Lors de cette phase, la jument ne présente aucun comportement particulier mais refuse l’accouplement. Son appareil reproducteur n’est plus apte à recevoir la fécondation. Aussi appelée dioestrus, la durée moyenne de cette phase est de 14 à 15 jours en moyenne.
Durant cette deuxième phase, le follicule continue de se développer et se modifie grâce aux hormones lutéinisantes qu’il a reçu. Il se transforme rapidement en corps jaune.
Le corps jaune va produire de la progestérone (une hormone) ayant un effet sur l’hypophyse en bloquant la production d’hormones folliculostimulantes et lutéinisantes afin de repartir sur une phase folliculaire empêchant la gestation.
Durant une dizaine de jours, le corps jaune reste fonctionnel durant une douzaine de jours. Sans fécondation, ce dernier est détruit par la prostaglandine, une nouvelle hormone. La production de progestérone étant stoppée, l’hypophyse reproduit l’hormone folliculostimulante, ce qui entraine un nouveau cycle.
La modification du comportement
Durant la période des chaleurs (phase folliculaire) il est fréquent de remarquer des changements de comportement chez la jument. Ces changement peuvent entrainer des sauts d’humeurs, du stress, des raideurs, des coliques ou même de l’agressivité. Ces symptômes traduisent les douleurs supportées par la jument. Afin de la soulager au mieux, il est, dans un premier temps, recommandé d’avoir recours à un examen gynécologique réalisé par votre vétérinaire. En complément de sa ration habituelle, la cure de plantes et/ou de complément à base d’extrait végétaux liquides permettront de soulager naturellement votre jument.
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