L’hiver approche, et les premiers effets sur le système immunitaire du cheval se font ressentir. Comme nous, les animaux sont sensibles aux changements de températures, et l’hiver apporte avec lui des virus et bactéries qui mettent à mal ses défenses immunitaires.
Comme il vaut mieux prévenir que guérir, nous vous proposons ici un guide complet pour renforcer le système immunitaire du cheval à l’approche de l’hiver, et tout le reste de l’année…
Comment fonctionne le système immunitaire du cheval ?
Le système immunitaire du cheval est constitué de tous les mécanismes qui permettent de défendre son organisme contre les agents pathogènes (comme les bactéries, les virus, les champignons, ou les parasites). Il est concentré dans certains organes, comme la moelle osseuse, mais aussi le système lymphatique.
Pour se protéger, l’organisme du cheval peut compter sur trois barrières différentes :
- Physique d’abord : sa peau et les muqueuses ;
- Chimique ensuite : ce sont toutes les sécrétions comme la sueur, mais aussi les larmes, la salive et les sucs gastriques ;
- Biologique enfin : la flore intestinale, cutanée et génitale.
Si un agent pathogène réussit malgré tout à s’infiltrer, le système immunitaire du cheval va s’activer. C’est la réponse immunitaire, qui peut être de deux types :
- Naturelle (on dit aussi innée) : c’est la plus rapide, mais aussi la moins ciblée. Elle va en effet agir sans tenir compte de l’agent qu’elle doit combattre. Les cellules immunitaires mobilisées sont les phagocytes. Elles détectent les intrus dans l’organisme et vont les ingérer pour éviter qu’ils ne se multiplient. A l’extérieur, cette réponse immunitaire innée se manifeste par une réaction inflammatoire sur la zone infectée (rougeurs, gonflements, douleurs).
- Adaptative ou spécifique (c’est ce que l’on appelle l’immunité acquise). Elle va intervenir dans un second temps, lorsque la réponse naturelle ne parvient pas à éliminer l’infection. On parle de réponse spécifique car le corps va garder en mémoire ce qu’il connaît de ce corps étranger. Ces données vont lui permettre d’agir plus rapidement, mais aussi plus efficacement. Les cellules mobilisées sont les anticorps, les lymphocytes T et B. La vaccination repose sur ce type d’immunité.
Un élément important à noter est que la grande majorité de ces cellules immunitaires se trouvent dans l’intestin. La flore intestinale doit donc être le centre de toutes vos attentions si vous souhaitez soutenir le système immunitaire d’un cheval.
Qu’est-ce qui provoque une déficience immunitaire chez le cheval ?
Comme toute mécanique bien huilée, le système immunitaire du cheval peut aussi avoir ses failles. On parle de défaillances immunitaires, qui peuvent survenir pour plusieurs raisons :
- Suite à une allergie : cette réaction immunitaire anormale et excessive au contact d’un antigène provenant de l’environnement du cheval provoque une inflammation. Elle peut être cutanée (comme de l’urticaire ou de l’eczéma), respiratoire (asthme), digestive (diarrhée, colique), oculaire ou générale. Dans le cas du cheval, elle est aussi responsable de certaines maladies, comme la dermite estivale.
- En raison d’une mauvaise alimentation. Un régime inadapté ou déséquilibré peut affaiblir le système immunitaire du cheval. Il ne trouvera en effet plus les nutriments dont il a besoin pour fonctionner correctement. Les cellules immunitaires, en particulier, ne seront plus efficaces, ce qui conduit à une défaillance immunitaire.
- A cause du stress. L’anxiété affaiblit l’organisme du cheval, y compris ses défenses immunitaires. Elle va en particulier libérer une hormone nocive : le cortisol, qui a pour effet d’endormir les cellules immunitaires.
- Avec l’âge. Comme pour les êtres humains, le système immunitaire du cheval s’affaiblit avec les années. Les chevaux plus âgés sont ainsi plus vulnérables.
Comment booster le système immunitaire du cheval ?
Maintenant que l’on connaît mieux le fonctionnement du système immunitaire du cheval, et ses cryptonites, on va pouvoir le soutenir plus efficacement. Quel que soit l’âge, la constitution naturelle ou les conditions de vie de votre cheval, il est en effet conseillé de renforcer ses défenses immunitaires, en particulier à l’approche de l’hiver.
Voici les différentes mesures que vous pouvez prendre pour renforcer le système immunitaire d’un cheval.
1. La vaccination
La vaccination est la solution la plus courante pour renforcer les défenses immunitaires du cheval. A la naissance, le poulain possède une immunité innée quasi-inexistante, voire nulle. Ce n’est qu’avec les premières tétées qu’il va développer ses premiers anticorps. Les premières 24 heures de sa vie sont donc cruciales. Ses intestins sont particulièrement perméables aux anticorps ingérés. Ils vont les laisser passer vers le sang afin de protéger le poulain lors des premiers mois de sa vie.
Ces anticorps, qui sont contenus dans le colostrum, dépendent donc entièrement de l’immunité de la jument. C’est pour cette raison que les vétérinaires conseillent d’effectuer les rappels vaccinaux des juments pendant la période de gestation afin de développer ses défenses immunitaires, et par ricochet celles de son poulain. La vaccination de ce dernier ne pourra se faire qu’à partir du 6e mois (les anticorps de la jument risquant de l’inactiver).
Néanmoins, le vaccin n’est pas une protection immunitaire illimitée. Les anticorps diminuent avec le temps, et des rappels tout au long de la vie du cheval sont nécessaires. Chez certains chevaux, cela ne sera toujours pas suffisant, et des tests et analyses régulières seront prescrites pour surveiller son immunité. Des approches complémentaires, naturelles, seront recommandées pour renforcer le système immunitaire du cheval.
2. Protéger son cheval du froid
Pour préserver le système immunitaire d’un cheval, il est également conseillé de le protéger du froid. Mais aussi de l’humidité et des courants d’air, qui fragilisent ses défenses, en particulier en automne et en hiver.
3. Surveiller l’hygiène des écuries
Nous vous conseillons également de maintenir la pression microbienne de son environnement la plus basse possible. Veillez à ce que la propreté des écuries et du matériel que vous utilisez pour votre cheval (comme sa mangeoire, son abreuvoir) soit irréprochable. Vous pouvez aussi recycler l’air de son box à l’aide d’une ventilation adaptée.
4. Limiter les sources de stress pour renforcer le système immunitaire du cheval
Comme on l’a vu, le stress peut aussi être à l’origine d’une défaillance immunitaire de votre cheval. Essayez donc de limiter au maximum les sources de stress, en particulier en hiver et chez les chevaux plus âgés, lorsque ses défenses sont déjà affaiblies.
5. Surveiller son alimentation
Plus de 70 % des cellules immunitaires du cheval se trouvent dans son intestin. La flore intestinale est donc une protection indispensable contre les agents pathogènes. Veillez autant que possible à assurer son équilibre si vous souhaitez renforcer son système immunitaire.
Pour renforcer la flore intestinale du cheval, nous vous recommandons de le complémenter avec des prébiotiques ou des symbiotiques (un mélange de prébiotiques et de probiotiques). Découvrez les compléments alimentaires que nous avons spécialement formulés à cet effet.
Attention néanmoins à ne pas confondre alimentation et compléments alimentaires. Les seconds ne remplaceront jamais un bon fourrage, qui reste l’aliment de base de votre cheval. Sa valeur nutritionnelle est déterminante pour que votre animal reçoive la base des nutriments dont il a besoin (protéines, fibres, vitamines, minéraux, etc.)
5. Les alliés naturels pour renforcer les défenses immunitaires du cheval
Pour finir, certaines plantes peuvent être utilisées pour aider l’organisme d’un cheval à se défendre contre les maladies. Elles vont en effet produire des substances appelées métabolites primaires. Or ces molécules sont directement impliquées dans le développement des métabolites secondaires, qui vont renforcer ses défenses immunitaires.
Chacune de ces plantes immunisantes contient plusieurs dizaines de métabolites secondaires, qui vont interagir les uns entre les autres et rendre son action unique. C’est ce que l’on appelle le totum de la plante, soit le fait de l’ingérer dans sa totalité, et donc de profiter de son action globale.
Dans le cas des défenses immunitaires, il faut sélectionner les plantes contenant les métabolites secondaires « immunomodulateurs ». Ce sont elles qui vont stimuler le système immunitaire en prévention ou en traitement.
Vous pouvez par exemple vous tourner vers :
- L’Eleuthérocoque. Cette plante stimule les défenses immunitaires grâce à sa teneur en éleuthérosides. Des études ont montré que ses extraits stimulent certaines cellules de l’immunité. Elle est particulièrement efficace en cas de faiblesse ou de fatigue.
- Le pollen d’abeille est naturellement riche en protéines, vitamines et flavonoïdes protecteurs. Il est particulièrement efficace contre les réactions allergiques, l’hypersensibilité et pour dynamiser le cheval.
- L’échinacée est particulièrement utile chez le cheval en cas de coup de froid et de risque de contamination.
Ces aliments concentrés (réunis notamment dans notre mélange de plantes Fortimix), sous forme de granulé ou floconné, peuvent être ajoutés dans son fourrage ou avec des céréales. Ils permettront de prévenir la perte d’état pendant l’hiver (surtout chez le cheval senior) ou d’apporter l’énergie nécessaire à un cheval au travail.